Le Psaume 107 peut se diviser en 6 parties distinctes terminant chacune par la louange adressée à l’Eternel hormis la dernière nous invitant davantage à avoir de la sagesse et à considérer ce que Dieu fait ; comme un retour en arrière sur tout ce qui est dit auparavant et comme une réflexion sur son propre parcours de vie.
Car ce psaume nous présente bien en quelques sortes un parcours de vie avec plusieurs situations et dans chacune d’entre elles nous pouvons voir l’homme agir et Dieu agir également. L’homme agit d’une certaine manière, guidé par son cœur, par ses désirs et Dieu agit en fonction. Dieu agit même si nous ne le voyons pas ou ne le comprenons pas toujours. Dieu est un Dieu qui agit ; et non seulement il est un Dieu qui agit, mais un Dieu qui désire se glorifier dans nos vies. En sommes-nous convaincus ?
Proverbes 28.5 : « Les hommes livrés au mal ne comprennent pas ce qui est juste, Mais ceux qui cherchent l’Éternel comprennent tout. »
C’est un verset très intéressant qui nous invite à progresser dans les voies de Dieu afin d’apprendre à le connaître et à reconnaître son œuvre au sein de nos vies. De la même manière, toutes ces situations que nous allons voir, aussi compliquées soient elles, nous invitent à avoir une bonne perspective, une bonne appréciation et donc avec l’aide du Seigneur à prendre un peu de hauteur.
Quel regard avons-nous sur nos vies ? Celui qui peut changer le regard que nous avons sur nos vies et nous donner une vision juste est le Seigneur. Mais cette vision ne peut changer que lorsque nous le cherchons et grandissons dans la grâce et dans sa connaissance avec la force qu’il nous communique.
Vous pouvez, si vous le souhaitez, mettre ce message en relation avec celui intitulé « Une vie de résurrection assurée par Dieu ».
Psaume 107 versets 1 à 3 (cliquez pour lire le passage)
« Louez l’Éternel, car il est bon, Car sa miséricorde dure à toujours ! Qu’ainsi disent les rachetés de l’Éternel, Ceux qu’il a délivrés de la main de l’ennemi, Et qu’il a rassemblés de tous les pays, De l’orient et de l’occident, du nord et de la mer ! »
La première chose que nous apprenons sur Dieu dans ce psaume, en introduction, et il est important d’en être convaincu, c’est que Dieu est bon et que sa miséricorde dure à toujours. C’est important d’en être convaincu car les événements de notre vie peuvent remettre cette vérité en question. La conviction que j’ai de la bonté et de la miséricorde de Dieu peut être une base ferme ou une base friable dans ma vie et cela peut conditionner toute la manière que j’ai de la comprendre et de l’appréhender. Et ainsi également les décisions que je vais prendre ou ne pas prendre.
La vie est loin d’être toujours simple, c’est pourquoi il est important, avant toute chose, d’avoir l’assurance qu’elle est gardée dans la main du Seigneur. Et non seulement dans sa main, mais dans sa bonté et dans sa miséricorde.
Ce psaume s’adresse à tous les rachetés comme nous le voyons aux versets 2 et 3. Ce psaume est pour tous les enfants de Dieu, tous ceux que Christ a rachetés par son sang et le parcours que nous allons voir s’adresse donc à chacun d’entre nous. Chacun peut, d’une manière ou d’une autre, se l’approprier. Dans chaque situation majeure que nous pouvons rencontrer dans nos vies, le Seigneur désire se glorifier et révéler encore davantage à nous sa grâce, son amour et sa bonté.
Comme nous venons de le voir, tout commence par le salut : nous ne pouvons pas apprendre à connaître Dieu et à l’adorer si premièrement nous ne sommes pas sauvé à savoir si l’Esprit de Dieu n’habite pas en nous. Et sa promesse, lorsque nous acceptons son salut, est avant tout d’être recueilli par lui, d’être rassemblés ensemble parmi son peuple (ses rachetés) auprès de lui.
La deuxième situation, nous la rencontrons des versets 4 à 9 (cliquez pour lire le passage)
« Ils erraient dans le désert, ils marchaient dans la solitude, Sans trouver une ville où ils pussent habiter. Ils souffraient de la faim et de la soif; Leur âme était languissante. Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, Et il les délivra de leurs angoisses; Il les conduisit par le droit chemin, Pour qu’ils arrivassent dans une ville habitable. Qu’ils louent l’Éternel pour sa bonté, Et pour ses merveilles en faveur des fils de l’homme! Car il a satisfait l’âme altérée, Il a comblé de biens l’âme affamée. »
Elle correspond au fait d’errer dans le désert. Être errant dans sa marche, dans sa vie de tous les jours, sans but. Errer dans une contrée sèche et désolée sans espérance, sans lieu de repos. La vie n’est pour moi qu’une terre aride et désolée sur laquelle je tourne en rond. Je peux me retrouver dans une telle situation, être comme une personne errante, sans repère, assoiffée. Mais au verset 7 le Seigneur me fait savoir une chose : il veut mettre dans ma vie un chemin droit.
Le mot « droit » veut également dire « juste, correct, convenable » venant d’un mot signifiant également « plaisant, agréable ». Le Seigneur veut m’aider à y voir clair et mettre un chemin droit dans ma vie et cela signifie premièrement dans mon cœur, dans mes pensées. Il veut y mettre un chemin droit pour aller dans la bonne direction c’est-à-dire trouver une marche qui m’apporte du repos. Le désert n’est pas un lieu agréable et personne ne veut vivre une vie de solitude assoiffé dans le désert. Soyons assurés que dans les déserts de nos vies, le Seigneur désire parler à nos coeurs afin d’y voir plus clair et nous encourager, nous enseigner quelque chose qui fera du bien à notre âme.
Osée 2.16 : « C’est pourquoi voici, je veux l’attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son coeur ». Dieu dit ces paroles à Israël dans une situation particulière alors que son peuple l’abandonne. Nous ne sommes pas toujours dans un désert car nous avons abandonné Dieu, mais croyons que dans une période de désert, pour quelconque raison, le Seigneur désire nous soutenir et parler à nos coeurs. Car ce n’est pas sa volonté que l’homme (et ce qui est vrai pour un homme/une femme l’est aussi pour une église) y passe sa vie en étant affamé et assoiffé. Ce n’est pas la volonté du Seigneur que le quotidien des ses enfants soit la souffrance et l’insatisfaction.
Psaumes 84.5 « Heureux ceux qui placent en toi leur appui ! Ils trouvent dans leur coeur des chemins tout tracés ». Le Seigneur veut renouveler nos forces et nous donner de la joie, de l’espérance avec une direction claire pour nos vies. Une direction claire ne veut pas dire l’aboutissement de ce que je cherche ou désire, mais une marche affermie, assurée en lui. Lorsque le Seigneur nous donne quelque chose c’est une bénédiction, mais lorsqu’il ne donne pas, c’est une bénédiction également ! Il vaut mieux que le Seigneur ne nous donne pas plutôt qu’il nous donne quelque chose contraire à sa volonté ; ce qu’il ne fera pas. Cela est aussi une manifestation de sa grâce. Ne soyons pas comme le peuple qui, errant dans le désert, a eu des désirs contraires à la volonté du Seigneur et a voulu retourner en Égypte. Mais cherchons à comprendre sa volonté et à recevoir de lui sa parole et un cœur affermi. Sa promesse ici est d’avoir un chemin droit tracé dans mon cœur et d’être rassasié.
La troisième situation, nous la rencontrons des versets 10 à 16 (cliquez pour lire le passage)
« Ceux qui avaient pour demeure les ténèbres et l’ombre de la mort Vivaient captifs dans la misère et dans les chaînes, Parce qu’ils s’étaient révoltés contre les paroles de Dieu, Parce qu’ils avaient méprisé le conseil du Très-Haut. Il humilia leur coeur par la souffrance; Ils succombèrent, et personne ne les secourut. Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, Et il les délivra de leurs angoisses; Il les fit sortir des ténèbres et de l’ombre de la mort, Et il rompit leurs liens. Qu’ils louent l’Éternel pour sa bonté, Et pour ses merveilles en faveur des fils de l’homme! Car il a brisé les portes d’airain, Il a rompu les verrous de fer. »
Cette situation nous parle de captivité ; du fait d’être dans les chaînes, d’être en prison. Lorsque je suis dans les chaînes j’ai besoin de libération, de délivrance. Et ce passage nous explique que cette situation de captivité vient du refus d’écouter les paroles de Dieu, du mépris de son conseil. Le peuple d’Israël n’est pas parti en captivité dès le premier péché, mais cela a été l’aboutissement d’un endurcissement dans le péché, d’un refus catégorique de se laisser enseigner par Dieu et de marcher avec lui.
Cela peut conduire à des situations désastreuses qui n’apportent que souffrance. Le Seigneur permet parfois au malheur de nous atteindre afin de nous enseigner. Mais lorsqu’il nous humilie ainsi ce n’est pas par gaieté de cœur. Lamentations de Jérémie 3.32,33 : « Mais, lorsqu’il afflige, Il a compassion selon sa grande miséricorde; Car ce n’est pas volontiers qu’il humilie Et qu’il afflige les enfants des hommes. »C’est parfois un travail laborieux dans nos vies d’apprendre ce que Dieu veut nous enseigner, mais lorsque nous sommes disposés à écouter et à apprendre de lui, le Seigneur est également enclin à nous libérer car c’est à n’en pas douter le but recherché.
Et cela nous ramène au point précédent : dans le désert, vais-je écouter la parole du Seigneur où vais-je m’endurcir et refuser de l’entendre ? La délivrance passe par l’acceptation de ce que Dieu a à me dire. Il ne suffit pas d’entendre la parole de Dieu, mais également de l’accepter afin qu’elle puisse pénétrer profondément mon cœur et faire son œuvre.
« La délivrance passe par l’acceptation de ce que Dieu a à me dire. »
Jacques 4.6 à 10 : « Il accorde, au contraire, une grâce plus excellente; c’est pourquoi l’Écriture dit: Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos coeurs, hommes irrésolus. Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera ».
La foi véritable passe par l’humilité et dans l’humilité se trouve l’acceptation ; l’acceptation de marcher avec lui selon ce qu’il a à nous enseigner. Et voici sa promesse si j’accepte de m’humilier : il brisera les portes d’airain, il brisera les verrous de fer !
La quatrième situation, nous la rencontrons des versets 17 à 22 (cliquez pour lire le passage)
« Les insensés, par leur conduite coupable Et par leurs iniquités, s’étaient rendus malheureux. Leur âme avait en horreur toute nourriture, Et ils touchaient aux portes de la mort. Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, Et il les délivra de leurs angoisses; Il envoya sa parole et les guérit, Il les fit échapper de la fosse. Qu’ils louent l’Éternel pour sa bonté, Et pour ses merveilles en faveur des fils de l’homme! Qu’ils offrent des sacrifices d’actions de grâces, Et qu’ils publient ses oeuvres avec des cris de joie ! »
Ce passage nous parle d’une situation extrême : « avoir en horreur toute nourriture, toucher aux portes de la mort ». Nous n’en savons pas exactement la raison, il nous est parlé de péchés, mais de quel péchés, cela ne nous est pas dit. Cela ne nous est pas dit car cela concerne mes péchés, les miens. David va dire « Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas caché mon iniquité » (Psaume 32.5) ou encore Psaume 18.24 : « je me suis tenu en garde contre mon iniquité ». Dans ces psaumes David parle de ses péchés à lui, de ses faiblesses. Nous n’avons pas tous les mêmes faiblesses et le Seigneur veut travailler dans la vie de chacun personnellement.
Le mot « insensés » au verset 17 parle de celui qui rejette la sagesse, celui qui ne veille pas sur sa voie. Parfois nous pouvons être ainsi. Nous savons qu’une voie n’est pas bonne, mais nous persévérons malgré tout dedans ; c’est plus fort que nous ! Pour que nous puissions chercher à nous interroger plus profondément et à vouloir apprendre de lui, le Seigneur permet parfois des situations de vie qui nous mettent face à nous mêmes, aux voies de notre coeur. Il nous laisse aller le chemin que nous avons de toutes manières décidé de prendre. Et si ça peut bien se passer, ça peut aussi nous mener dans des situations catastrophiques et aller jusqu’à passer par certaines phases de dépression. Au plus intime de ces phases le Seigneur désire nous rencontrer, nous enseigner et faire une œuvre profonde dans nos coeurs.
Vous trouvez dans cette partie un verset identique à celle précédente ; les versets 13 et 19 sont identiques : « Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, Et il les délivra de leurs angoisses ». Mais dans le premier cas il brise les chaînes et dans le deuxième cas il envoie sa parole et guérit.
« Lorsque nous touchons aux portes de la mort et que toute vie nous a quitté, nous n’avons pas d’autre solution que de recevoir le secours de Dieu. »
Vous est-il déjà arrivé de vous retrouver dans une situation telle, une détresse telle que vous ne vouliez plus vivre ? La vie n’avait plus aucun goût et la mort était préférable à la vie ? Quoi dire et quoi faire dans une telle situation ? Lorsque nous touchons aux portes de la mort et que toute vie nous a quitté, nous n’avons pas d’autre solution que de recevoir le secours de Dieu. Et parfois pour nous aider le Seigneur utilisera un frère, une sœur, plusieurs personnes, une église.
Lorsque nous ne pouvons plus avancer, acceptons simplement cette aide. Cela nous apprend encore davantage ce qu’est la grâce. La grâce ne dépend pas de nous, de nos propres œuvres, de notre capacité ; elle dépend uniquement de qui est Dieu, de son amour, de son pardon, de sa bonté. Cela nous apprend encore davantage la miséricorde, la bonté, l’humilité. Il est malheureux de constater que le cœur de l’homme est souvent très dur, prompt à juger, tant qu’il n’a pas connu lui-même certaines souffrances, certaines difficultés.
Ce passage fini avec la louange et les sacrifices d’actions de grâces. Les sacrifices d’actions de grâces symbolisent l’alliance de paix et la relation dans laquelle nous sommes entrés avec Dieu. Psaume 50.23 : « Celui qui offre pour sacrifice des actions de grâces me glorifie, Et à celui qui veille sur sa voie Je ferai voir le salut de Dieu ». Dans sa grâce, le Seigneur désire aligner mon cœur avec son cœur, mes voies avec ses voies afin que je sois libre de le louer et de l’adorer sans frein, sans restriction, mais guéri et dans la liberté. Tout ce que je vis dans cette vie est placé en relation avec cette alliance de grâce. A partir du moment où je suis entré dans la grâce, cette alliance entoure ma vie et le Seigneur va tout mettre en œuvre afin que je puisse progresser dans cette grâce. Voilà son but ! Oui, cela pourra parfois être à travers un chemin compliqué, mais la vie, la vie avec Christ de même, n’est pas l’assurance d’être épargné de chemins compliqués. Par contre, la vie avec Christ est l’assurance de son soutien et de la manifestation de sa grâce dans ma vie.
Sa promesse pour nos vies est la guérison. Le mot contient également les notions de réparation et de sanctification.
La cinquième situation, nous la rencontrons des versets 23 à 32 (cliquez pour lire le passage)
« Ceux qui étaient descendus sur la mer dans des navires, Et qui travaillaient sur les grandes eaux, Ceux-là virent les oeuvres de l’Éternel Et ses merveilles au milieu de l’abîme. Il dit, et il fit souffler la tempête, Qui souleva les flots de la mer. Ils montaient vers les cieux, ils descendaient dans l’abîme; Leur âme était éperdue en face du danger; Saisis de vertige, ils chancelaient comme un homme ivre, Et toute leur habileté était anéantie. Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, Et il les délivra de leurs angoisses ; Il arrêta la tempête, ramena le calme, Et les ondes se turent. Ils se réjouirent de ce qu’elles s’étaient apaisées, Et l’Éternel les conduisit au port désiré. Qu’ils louent l’Éternel pour sa bonté, Et pour ses merveilles en faveur des fils de l’homme! Qu’ils l’exaltent dans l’assemblée du peuple, Et qu’ils le célèbrent dans la réunion des anciens ! »
Ce passage nous parle de l’œuvre de personnes qui descendent sur la mer dans des navires pour travailler. Mais ces personnes rencontrent des difficultés et des difficultés telles qu’elles perdent tout espoir et font face à leur incapacité. Le verset 27 nous dit que « toute leur habileté était anéantie ». Ces hommes arrivent à la limite de ce qu’ils sont capables d’œuvrer. Le mot « habileté » signifie également « sagesse, adresse, compétence ». En résumé, tout ce sur quoi ils sont habitués à s’appuyer et en quoi ils peuvent naturellement mettre leur confiance est anéanti. Ils ne peuvent plus rien faire !
Ce qui est intéressant est que Dieu lui-même est à l’origine de cette tempête. Cela nous fait forcément penser à l’expérience qu’ont vécu les disciples en Matthieu 8 quand ils vont monter dans la barque avec Jésus pour traverser la mer de Galilée. Jésus savait qu’il y avait la tempête, mais il a laissé faire dormant confortablement installé sur un coussin à l’arrière du bateau. Les disciples vont lui reprocher d’être dans le repos dans une situation si critique et bien que certains étaient des marins expérimentés, ils vont devoir s’humilier et lui demander son aide. Dans cette situation, il y a quelque chose d’assez comique en ce que des marins expérimentés demandent de l’aide à un homme qui était charpentier. Toute leur habileté ne leur servait à rien et parallèlement Jésus voulait qu’ils voient en lui quelqu’un d’autre qu’ils n’avaient pas encore compris. Jésus voulait que les disciples apprennent qu’il maîtrise les situations les plus désespérées et qu’ils n’avaient qu’une chose à faire c’est-à-dire regarder à son attitude pour faire comme lui sachant qu’à sa parole il accomplirait sa volonté.
Jacques au chapitre 4 verset 13 de son épître parle de personnes ayant des projets pour aller dans telle ou telle ville faire du trafic et s’enrichir. Mais face à leur assurance il les encourage au contraire à considérer la souveraineté de Dieu et à se regarder dépendants de lui. « Vous devriez dire, au contraire: Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela » (verset 15).
Si nous savons que le Seigneur est au-dessus de toutes choses, au-dessus du monde physique et spirituel, face aux vents contraires de la vie n’allant pas dans la direction que nous aurions souhaité, ne sortons pas de sa dépendance, mais cherchons à comprendre le Seigneur et à recevoir de lui comment nous avons besoin de nous comporter. Il est celui en qui nous avons besoin de continuer à nous reposer en lui remettant toutes choses et en nous attendant à lui. N’ayons pas d’autre motivation que sa volonté sachant qu’il a la puissance pour l’accomplir ! Dans Actes 27, nous voyons comment Paul va rester calme, à l’écoute du Seigneur malgré la tempête, malgré les pressions et même lorsque le bateau sur lequel il va être va faire naufrage il va rester dépendant de son Dieu. Le Seigneur n’empêche pas les oppositions, mais il veut nous apprendre à les gérer avec lui. Et cela aussi est connaître son Dieu et savoir qu’il est dans nos vies. Il y aura toujours des moments où notre sagesse, notre habileté, notre capacité trouveront leurs limites. Cela est vrai même pour les personnes les plus douées, les plus capables, les plus dominantes ou manipulatrices, etc. Ne soyons pas orgueilleux comme ces personnes qui veulent s’enrichir et dont parle Jacques, mais nous maintenant dans le repos et cherchant son conseil, laissons le Seigneur faire ce qu’il a prévu d’accomplir ! Nos limites ne sont pas un frein pour lui, mais nous apprennent à vivre dans l’humilité.
Il y a dans la louange adressée à Dieu à la fin de ce point, quelque chose de différent et d’intéressant à noter. Nous voyons un témoignage rendu au sein de l’assemblée : « Qu’ils l’exaltent dans l’assemblée du peuple, Et qu’ils le célèbrent dans la réunion des anciens ! » (verset 32). Lorsque nos œuvres sont faites en Christ, nous nous reposons et nous pouvons faire bénéficier son corps de ces œuvres en lui. Et l’assemblée peut alors témoigner de ces œuvres faites en Christ.
La promesse qu’il nous fait est de vivre dans la paix et d’être conduit par lui au port désiré. Ce port désiré est une vie de paix appuyée sur l’action de son Dieu dans l’accomplissement des projets qu’il accompagne. Cela ne veut pas dire ne pas avoir de désirs, mais de nous appuyer sur lui dans la recherche de son conseil et de sa sagesse (point précédent) dans nos décisions.
La dernière partie de ce psaume se trouve des versets 33 à 43 (cliquez pour lire le passage)
« Il change les fleuves en désert, Et les sources d’eaux en terre desséchée, Le pays fertile en pays salé, A cause de la méchanceté de ses habitants. Il change le désert en étang, Et la terre aride en sources d’eaux, Et il y établit ceux qui sont affamés. Ils fondent une ville pour l’habiter; Ils ensemencent des champs, plantent des vignes, Et ils en recueillent les produits. Il les bénit, et ils deviennent très nombreux, Et il ne diminue point leur bétail. Sont-ils amoindris et humiliés Par l’oppression, le malheur et la souffrance; Verse-t-il le mépris sur les grands, Les fait-il errer dans des déserts sans chemin, Il relève l’indigent et le délivre de la misère, Il multiplie les familles comme des troupeaux. Les hommes droits le voient et se réjouissent, Mais toute iniquité ferme la bouche. Que celui qui est sage prenne garde à ces choses, Et qu’il soit attentif aux bontés de l’Éternel. »
Cette dernière partie est donc un peu à la fois un résumé et une conclusion de ce que nous avons développé finissant par ce verset 43 nous disant : « Que celui qui est sage prenne garde à ces choses, Et qu’il soit attentif aux bontés de l’Éternel ». Si je fais un retour en arrière sur ma vie, est-ce que je suis attentif aux bontés de l’Eternel ? C’est-à-dire est-ce que j’arrive à considérer l’œuvre de Dieu dans ma vie, à considérer que sa grâce est agissante ?
Les différentes situations que nous avons vu précédemment nous montrent que le Seigneur désire manifester cette grâce et qu’il agit pour la manifester. Nous le comprenons lorsque nous nous tournons vers lui.
Proverbes 2 qui est un plaidoyer pour la sagesse nous dit des choses extraordinaires, versets 1 à 5 : « Mon fils, si tu reçois mes paroles, Et si tu gardes avec toi mes préceptes, Si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, Et si tu inclines ton coeur à l’intelligence; Oui, si tu appelles la sagesse, Et si tu élèves ta voix vers l’intelligence, Si tu la cherches comme l’argent, Si tu la poursuis comme un trésor, Alors tu comprendras la crainte de l’Éternel, Et tu trouveras la connaissance de Dieu » ; verset 10 : « Car la sagesse viendra dans ton coeur, Et la connaissance fera les délices de ton âme ». C’est un apprentissage de toute une vie avec le Seigneur !
La version Darby traduit le dernier verset du psaume 107 ainsi : « Qui est sage prendra garde à ces choses et comprendra les bontés de l’Eternel ». Le sage progressera en connaissance et discernera les bontés de Dieu en activité dans sa vie. Le mot traduit ici par « bonté » (« ḥeseḏ » en hébreux) veut également dire « grâce, miséricorde, bienveillance, fidélité ». Il est associé à la notion d’amour, d’attachement. Qui est sage comprendra la grâce, la miséricorde de Dieu et la miséricorde comprend l’idée de pardon avec l’action de Dieu pour réparer et emmener ma vie plus loin avec lui. Voilà ce que Dieu fait dans ses bontés !
Dieu est attaché à nos vies. Depuis la nouvelle naissance nous sommes unis à lui. Unis à lui il permettrait qu’il arrive des choses dans nos vies sans qu’il n’en ait aucun souci ? Il est vrai que nous pouvons parfois avoir parfois l’impression que Dieu n’écoute pas les désirs ou les cris intimes de nos coeurs, qu’il ne se soucie pas de notre détresse quand nous la traversons. Nous ne changerons pas tout ce qui nous arrive et la foi n’est pas la promesse que tout va bien se passer dans nos vies comme nous le désirons. Elle est par contre la promesse de la vie éternelle et la certitude que Dieu est fidèle et qu’il nous aime.
Nous sommes humains et limités et avons besoin de temps de joie dans cette vie et c’est bien normal. Mais ne pouvons pas nier que le malheur peut nous atteindre et que parfois nous ne pourrons rien y changer si le Seigneur n’intervient pas. Et lorsqu’il n’intervient pas, il désire changer le désert dans lequel je vis en étang, il désire déverser au plus intime de ma vie des sources d’eau. Esaïe 43.19 : « Je mettrai un chemin dans le désert, Et des fleuves dans la solitude ».
« Lorsqu’il n’intervient pas, il désire changer le désert dans lequel je vis en étang, il désire déverser au plus intime de ma vie des sources d’eau. »
Il est capable de faire cela, lui seul est capable d’agir ainsi au plus intime de nos vies. Il est capable de faire renaître la vie et la joie dans un être abattu ! N’oublions pas qu’avant toutes choses nous avons été créés pour dépendre de notre Dieu et pour le louer et l’adorer. Et le Seigneur désire inscrire cette réalité de manière pratique au plus intime de nos vies. Car c’est ainsi que nous pouvons véritablement le connaître et être véritablement heureux. Je crois que le Seigneur est profondément attaché à cette relation d’amour et d’intimité que nous entretenons avec lui. Et je crois qu’il met absolument tout en œuvre, malgré parfois nous-mêmes, pour nous y conduire de manière toujours plus profonde et renouvelée.
L’Ecclésiaste conclut son discours par ces mots : « Écoutons la fin du discours : Crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit faire tout homme. Car Dieu amènera toute oeuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. » Si nous résumions le but de notre vie ou encore l’ensemble des études et des prédications que nous avons entendu, le message pourrait se résumer ainsi : « Crains Dieu et observe ses commandements. » Et aujourd’hui, dans cette alliance nouvelle qu’est la grâce, cela signifie apprends à connaître ton Dieu et à marcher avec lui en le laissant œuvrer pour manifester sa vie en toi.
Qu’est-ce qui est agréable au Seigneur si ce n’est que nous apprenions à marcher avec lui, à le connaître et à l’aimer de tout notre coeur ? De cet amour jaillit de nos cœurs une louange et une adoration qui nous accompagnera jusque dans la vie éternelle. Il ne s’agit plus de règles ou de loi comme sous l’ancienne alliance, mais d’une vie qui, par l’œuvre de sa grâce, puise au profond de sa vie !
Nous voyons dans ce passage un fruit apportant une bénédiction ; une multiplication est donnée. Le sixième jour de la création, Dieu a appelé l’homme et la femme à multiplier et à remplir la terre. Et c’est ce que le Seigneur désire dans nos vies : qu’il y ait un fruit qui multiplie et qui remplisse, non seulement dans nos vies, mais également autour de nous. Qu’une bénédiction découle en abondance de nos vies car nous avons trouvé en lui cette vie !
Sa promesse est de trouver en lui une vie pleine et abondante. Jean 10.10 : « je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance ». Et cela ne peut pas venir de nous-mêmes, mais de son œuvre de résurrection manifestée dans nos vies. Et si ce Dieu tout puissant qui règne sur tout l’univers n’évitera pas de possibles écueils et tremblements de terre dans nos vies, il cherchera par contre toujours à œuvrer pour que nous trouvions en lui la manifestation de sa vie.
Pour conclure ce message, regardons ensemble le Psaume 117 : « Louez l’Éternel, vous toutes les nations, Célébrez-le, vous tous les peuples ! Car sa bonté pour nous est grande, Et sa fidélité dure à toujours. Louez l’Éternel ! »
C’est le plus court des psaumes ainsi que le plus court chapitre de la Bible. Il est court mais est très bien car il se focalise sur l’essentiel : louer et adorer Dieu. Et pourquoi louer Dieu ? Nous n’avons pas arrêté de le dire : à cause de sa bonté ou de sa miséricorde suivant la traduction ; à cause de sa fidélité.
Une fois l’épreuve passée et après avoir été éclairé par le Seigneur, il ne reste plus qu’une chose : la louange, la gloire adressée à Dieu. Il n’y a plus de questions, plus de raisonnements, mais une libre louange adressée à Dieu. Il n’est plus ici question de difficulté dans cette vie, mais seulement de louange. Et c’est ce qui s’accomplira quand nous serons réunis avec lui. De nos vies s’exprimera une louange et une adoration libres et sans fin dans une dépendance volontaire venant d’une connaissance intime de sa personne. Et le Seigneur nous guide aujourd’hui vers cela.
Le chemin que nous avons parcouru à travers ce psaume voit une progression dans la grâce : une progression dans la connaissance de Dieu et de son œuvre dans nos vies. Soyons encouragés et ne doutons pas que cette grâce est en action. Le Seigneur nous aime et il nous prépare à notre réunification avec lui. Que son nom soit loué !
Nous pouvons, si nous le souhaitons, terminer par la lecture du Psaume 1 qui illustre parfaitement ce chemin que le Seigneur souhaite développer dans nos vies.