Les « en Christ » dans l’épître aux Colossiens

Si l’épître aux Ephésiens met en évidence le corps de Christ, ce corps spirituel formé de plusieurs membres liés les uns aux autres, s’édifiant lui-même dans l’amour grâce aux liens dont Christ l’a fourni ; l’épître aux Colossiens quant à lui met davantage l’accent sur la tête du corps qu’est Christ. 

Nous pouvons découper cette épître de différentes en manières. L’une d’elles est que nous pouvons y noter une idée revenant de manière récurrente étant le fait d’être en Christ. Il met en évidence ce qui est accompli en Christ et ce que nous avons en lui. Si nous prenons le temps de regarder les différentes fois où cette notion revient, nous pouvons relever au moins 17 occurrences. Mon but n’est pas de dresser une liste exhaustive de ces occurrences, mais d’essayer de trouver à travers elles une ligne directrice, un chemin à travers lequel mettre en parallèle ce que nous, enfants de Dieu, avons reçu en Christ et les promesses faites aux vainqueurs des 7 églises du livre de l’Apocalypse aux chapitres 2 et 3. Pourquoi mettre en parallèle ce que nous avons en Christ et les promesses faites aux vainqueurs ? Dans le but de mettre en évidence que toute victoire et toute promesse se trouve en lui. 

2 Corinthiens 1.21, 22 : « car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c’est en lui qu’est le oui; c’est pourquoi encore l’Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu. Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos coeurs les arrhes de l’Esprit ». En Christ est l’accomplissement de toutes les promesses de Dieu et celui qui nous affermi en lui afin de le servir et d’entrer dans ses promesses c’est lui. Amen ! Il n’y a absolument aucune place pour la fierté humaine dans ces victoires. Au contraire, nous avons besoin de découvrir encore davantage que nous avons tout pleinement en lui. Nos cœurs, nos yeux, notre entendement, notre être entier a besoin de le découvrir encore davantage. 

J’aimerais donc que nous parcourions ensemble ce chemin nous faisant découvrir ce que nous avons en Christ. Comprendre que c’est en lui que nous pouvons parcourir ce chemin nous appelle à l’humilité. Christ a la prééminence sur toutes choses, il est le premier en toutes choses : Colossiens 1.18 : « Il est la tête du corps de l’Église; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier ». Il est celui qui a ouvert ce chemin que nous allons voir et celui qui l’a parcouru en vainqueur et pour cette raison il est logique que ce soit uniquement en lui que nous pouvons également le parcourir. Cela nous amène à plonger nos cœurs et nos regards en lui.

Hébreux 12.2 : nous encourage à « avoir les yeux sur Jésus, le chef, l’auteur et le consommateur, c’est à dire celui qui perfectionne notre foi ». Que nos coeurs puissent être affermis dans la foi afin de le connaître davantage et vivre que nous avons tout pleinement en lui. 


1- Christ a la prééminence sur la création

Colossiens 1.16 : « Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui ». Et le verset 17 nous dit que « toutes choses subsistent en lui » 

Nous avons été créés en Christ et il est logique que cela commence par là, par le fait d’avoir été créés. Mais Christ, lui a créé toutes choses. Il y a quelque chose de rassurant dans le fait de savoir que nous avons été créés en Christ. Car s’il nous a créés en lui, cela signifie également qu’il peut nous garder en lui. Lorsque nous prenons pleinement conscience que nous avons été créés en lui, nous prenons également conscience que non seulement il nous connaît mieux que quiconque, mais qu’également il y a en nous, enfants de Dieu, sa nature divine. Comprenant cela, nous comprenons également que nous pouvons aller chercher pleinement en lui la vie, l’équilibre, la force, les ressources nécessaires pour vivre la vie qu’il nous appelle à vivre. 

2 Pierre 1.3 : « sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés ». A travers sa connaissance, le Seigneur désire réellement nous faire découvrir cette réalité. Il est vrai que pour découvrir de manière encore plus profonde la grâce, le Seigneur nous fait parfois passer par des temps plus compliqués. Dans ces moments compliqués il veut nous apprendre à découvrir qu’il est là, qu’il nous connaît et veut nous porter. 

Dans le livre de l’Apocalypse, le Seigneur assure aux vainqueurs de l’église d’Ephèse leur place dans le paradis de Dieu et l’accès à l’arbre de vie. L’arbre de vie est Jésus-Christ et cet arbre nous parle de la grâce, de la vie du Seigneur donnée pour chacun d’entre nous. Plus que jamais dans les cieux nous comprendrons que sa vie nous suffit, que son amour nous suffit, que ce don constant de sa personne nous suffit. 

Romains 11.36 : « C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen! » Il est intéressant de chercher à comprendre ce qu’implique dans nos vies avec le Seigneur ces trois dimensions que sont le « de lui, par lui, et pour lui » (vous pouvez lire le message à ce sujet sur le site). Vivre en lui c’est voir ces trois dimensions à l’œuvre. C’est approfondir ces 3 dimensions et comprendre pleinement ce qu’elles signifient de manière concrète dans nos vies. Nous retrouvons la même idée en Actes 17.28 : « en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être ». Nous recevons de lui la vie et c’est par lui que nous pouvons être en mouvement dans cette vie et apprenons à offrir notre être entier pour lui donner gloire. Concrètement ces 3 domaines impliquent dans nos cœurs un engagement, une dépendance, une relation profonde avec le Seigneur si nous voulons les voir se développer dans nos vies.  « l’être » est « eimi » en grec : c’est le mot que vous trouvez lorsque Jésus dit « je suis », « ego eimi »

Jésus en tant que « je suis » est plein de ressources pour nous parce que son être entier donne cette vie et il la donne avec abondance selon ses paroles dans Jean 10. Prenons du temps auprès de l’arbre de vie, puisons dans sa vie afin d’approfondir notre relation avec Christ. 


2- Christ a la prééminence sur la réconciliation 

Colossiens 1.19 à 21 : « Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises oeuvres, il vous a maintenant réconciliés ». 

Toute plénitude divine habite en Christ et en Christ Dieu a voulu tout réconcilier avec lui-même. Jean 1.16,17 : « Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ ». Après avoir été créés en lui, nous avons été réconciliés par lui ou à travers lui. Le verbe « réconcilier » que nous trouvons par deux fois dans ce passage est intéressant. Paul ne l’emploie que dans cette épître et une fois dans celle aux Ephésiens pour dire que juifs et non juifs sont l’un et l’autre réconciliés avec Dieu en Christ pour former ensemble un seul corps. Ce mot est « apokatallassō » en grec indiquant une réconciliation complète, entière. Il vient du préfixe « apo » indiquant une séparation et du verbe « katallassō » signifiant « changer, échanger ». Christ a pris sur lui la colère de Dieu devant venir sur nous (Jean 3.36) ; il a pris la condamnation devant nous revenir et nous a séparés du monde pour nous transporter dans son royaume céleste afin que nous soyons unis à lui dans cette paix qu’il a faite avec nous. Voilà ce qu’est la réconciliation. Alléluia ! Réconciliés, nous portons à notre tour en nous le ministère de la réconciliation.

2 Corinthiens 5.17 à 19 : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation ». Nous portons en nous la parole de la réconciliation et sommes appelés à porter cette parole au monde. En acceptant cette parole de réconciliation qu’est Jésus-Christ, nous sommes unis à lui et portons en nous cette parole. Chacun d’entre nous peut témoigner de cette vie de Christ et de cette réconciliation avec Dieu en Christ. Malheureusement le monde ne reçoit globalement pas cette parole et au lieu d’accepter cette réconciliation et la paix qu’il s’en suit il fait souvent la guerre à Christ et aux enfants de Dieu. C’est ce qu’a vécu durement l’église de Smyrne, l’église persécutée. Mais Dieu lui rappelle que même si le monde la hait et la persécute, lui a fait la paix avec elle et lui renouvelle son alliance de vie.

Apocalypse 2.10 : « Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie ». « Ne crains pas ». Le Seigneur donne une vision future à cette église au milieu des souffrances. Cela nous rappelle ses paroles en Matthieu 10.28 : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne ». 

« Dans la souffrance le Seigneur veut nous donner l’espérance et la plus grande espérance est de nous attacher aux choses d’en haut »

Dans la souffrance le Seigneur veut nous donner l’espérance et la plus grande espérance est de nous attacher aux choses d’en haut. Elle est de nous attacher à celui qui nous a donné la vie et nous a préparé un héritage. La suite du chapitre 1 de l’épître aux Colossiens nous encourage à persévérer dans la foi, à rester fidèle, afin de paraître devant Dieu « saints, irrépréhensibles et sans reproche » (verset 22) tout comme le Seigneur le demande à Smyrne malgré les souffrances. 

Et Paul va également parler de ses propres souffrances qu’il va volontairement accepter pour le bien de l’Eglise. La souffrance permise par le Seigneur n’est pas vaine, elle n’est pas inutile et sans récompense si nous l’appréhendons comme le Seigneur le désire. Pour qu’il y ait réconciliation, Christ a accepté la souffrance. 

La promesse faite aux vainqueurs de l’église de Smyrne est de ne pas avoir à souffrir la seconde mort. Dieu a établi la paix avec nous ; et cette paix qu’il a établie avec nous par Christ ne peut pas nous être ravie par le monde. C’est une réalité céleste et le Seigneur désire que nous la vivions de manière pratique sur terre malgré les troubles que nous pouvons rencontrer. Jean 14.27 : « Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre coeur ne soit pas troublé, ni craintif. »


3- Christ a la prééminence sur la marche en nouveauté de vie

Colossiens 2.6,7 : « Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces »

Une fois réconciliés nous sommes appelés à marcher. Non pas à marcher n’importe comment, mais à marcher en lui. Le verbe « enraciné » est conjugué au temps parfait exprimant le résultat actuel et durable de l’action ; il serait donc préférable de traduire « ayant été enracinés en lui ». Les autres verbes du verset sont quant à eux conjugués au présent démontrant la nécessité d’une marche régulière et progressive. Si le point précédent nous encourageait à persévérer dans la foi, celui-ci nous appelle à être affermis par la foi d’après les instructions données. Il y a une identification à Christ dans cette marche dont il est le modèle et dont les paroles doivent nous enseigner. 

Il y avait à Colosse de faux docteurs prétendant avoir reçu des révélations supérieures et cherchant à détourner les chrétiens de la foi et ainsi de Jésus-Christ. C’est pour cette raison que Paul défend dans cette épître la « plénitude » de Christ, « plērōma » en grec, le fait que Christ est rempli entièrement, parfaitement par toute la plénitude de Dieu. Et qu’il s’oppose aux « ordonnances et aux doctrines des hommes », que ce soit les règles dictées par Dieu dans l’ancienne alliance – les fêtes, les sabbats, etc. car toutes ces choses ont été accomplies en Christ – ou de nouvelles règles imposées par les hommes. 

L’église de Pergame était elle aussi en proie à des enseignements trompeurs provenant de faux docteurs. Jésus parle de la doctrine des Nicolaïtes. « Nicolaïtes » veut dire « victorieux du peule » ou « destruction du peule ». Il s’agissait de gnostiques, de personnes prétendant recevoir des révélations supérieures détournant de Christ. Ce même type de personne agissait donc également à Colosse : Colossiens 2.18,19 : « Qu’aucun homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu’il s’abandonne à ses visions et qu’il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles, sans s’attacher au chef ». « Il rend un culte aux anges, il s’abandonne à ses visions », des visions qui ne viennent pas de Dieu évidemment, et détourne par son enseignement les chrétiens de la foi et de la marche en Christ. Christ nous suffit et ses paroles, son enseignement nous suffisent ! Christ est la porte de la bergerie, celui à travers qui nous entrons pour être sauvé, mais il est également le chemin, la vérité et la vie, celui que nous devons suivre, celui en qui nous devons marcher si nous voulons grandir dans cette vie, cette liberté qu’il nous a donnée. « ne vous ravisse à son gré le prix de la course », c’est-à-dire ne vous dérobe à son avantage le prix de la course, et qu’il s’ensuit une perte quant à votre héritage parce que vous vous êtes égarés dans votre marche et n’avez pas persévéré dans la foi en Jésus-Christ. Vous rendez-vous compte de la responsabilité de ces faux enseignants, mais aussi de notre propre responsabilité concernant qui et ce que nous écoutons ?! Nous qui avons découvert la liberté en Christ, ne nous laissons pas séduire par des discours étrangers et nous mettre de nouveau sous un joug comme l’ont fait, par exemple, les Galates (Galates 5.1).

La récompense promise aux vainqueurs de l’église de Pergame est de recevoir de Christ « de la manne cachée et un caillou blanc avec écrit dessus un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit ». La manne cachée nous parle de la parole de Dieu, la parole qu’il nous révèle. La manne descendait des cieux d’un lieu caché, d’un lieu secret ; mais le Seigneur veut nous révéler ses paroles, ses secrets. Deutéronome 29.29 : « Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi ». C’est bon quand le Seigneur nous parle et le Seigneur désire nous parler, nous enseigner. Quand nous sommes désireux d’apprendre de lui, de marcher en lui le Seigneur n’hésite pas à nous parler. C’est notre privilège d’avoir cette relation avec lui. Les athlètes victorieux d’épreuves ou encore certains gladiateurs recevaient un caillou blanc en guise de victoire avec marqué dessus un nom nouveau marqué de son rachat et de son caractère. Ils étaient parfois admis dans des cercles pour participer à des fêtes, des banquets privés. 

Un jour, nous aussi seront admis dans une fête, les noces de l’agneau. Pour le moment les portes de cette fête sont ouvertes à tous les chrétiens qui marchent en lui, mais un jour elles se fermeront. Marchons en lui !


4- Christ a la prééminence sur le perfectionnement 

Colossiens 2.9,10 : « Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité ». 

Nous avons tout pleinement en lui ; c’est en lui que nous sommes complets. Christ a la prééminence sur le perfectionnement car lui-même a parcouru ce chemin de perfection et l’a parcouru jusqu’au bout. Hébreux 2.10 : « Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut ».

Christ a été élevé à la perfection. Il est le Prince, « archēgos » en grec, le premier, le chef, celui qui conduit.  C’est lui le premier à avoir parcouru et à avoir été au bout de ce chemin de perfection. Lui seul connaît ce chemin parfaitement et lui seul peut nous mener dans ce chemin. 

« Lui seul connaît ce chemin parfaitement et lui seul peut nous mener dans ce chemin »

Nous prenons du temps dans la parole, dans la prière, avec les frères et sœurs et toutes ces choses concourent à notre perfectionnement. Mais lui seul connaît réellement ce dont nous avons besoin pour être perfectionné : ce que nous avons besoin de lire, sur quoi nous avons besoin d’être enseigné, les révélations, les éclaircissements que nous avons besoin de recevoir, l’église dans laquelle nous avons besoin d’être, même les amis que nous avons besoin d’avoir. Les expériences que nous avons besoin de traverser dans la vie ; lui seul connaît tout cela parfaitement. C’est un chemin de foi et d’abandon encore plus profond. 1 Thessaloniciens 5.23,24 : « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera ». Est-ce que je fais pleinement confiance dans le Seigneur dans ce chemin de perfectionnement ? Est-ce que je crois qu’il s’occupe lui-même personnellement de mon perfectionnement ? Non pas seulement le travail que je fournis, il est nécessaire ; mais que lui-même est engagé dans ma vie intime, ma vie personnelle dans le but d’accomplir ce perfectionnement ? Est-ce que je m’abandonne et lui fais pleinement confiance en acceptant ce chemin ? Il est peut-être très différent d’une autre personne. « élevé à la perfection » est « teleioō » en grec signifiant « être rendu complet, arriver au bout, achever quelque chose ». En 2 Timothée 4.7, Paul va dire qu’il a « achevé la course ». « Achevé » est « « teleioō » ici aussi ; il a été au bout de la course. Mais non pas lui-même, avec sa propre force, mais par la grâce de Dieu. Et Paul lui-même avait besoin d’apprendre qu’il y a parfois dans nos vies des événements qui semblent nous diminuer, nous contraindre, nous astreindre, mais qui contribuent à nous révéler davantage la grâce de Dieu au plus intime de nos vies. 

L’église de Thyatire n’a pas persévéré dans ce chemin de perfectionnement. Au contraire, le Seigneur va avoir des mots très directs envers elle. Il lui dit qu’il y a parmi elle des gens qui se prostituent, qui commettent adultère avec Jézabel. Ils ont marché un temps, mais se sont arrêté. Mais ils ne se sont pas seulement arrêtés, ils se sont corrompus, sont retournés aux choses anciennes de leur vie d’avant, voir pire. C’est malheureusement ce qui nous guette lorsque nous nous arrêtons de marcher dans ce chemin de perfectionnement. Souvent nous ne faisons pas que nous arrêter, nous retournons en arrière. L’homme reste rarement statique, soit il va dans un sens, soit il va dans un autre. 

Jésus dit à cette église qu’il est « celui qui sonde les reins et les coeurs » et il veut sonder nos reins et nos cœurs pour travailler dans nos vies et nous faire avancer en lui, sur son chemin. C’est ce qu’il lui dit lorsqu’il lui demande « de garder jusqu’à la fin ses œuvres ». Il lui demande d’aller jusqu’au bout de son service, jusqu’au bout de son travail et cela n’est pas possible si nous n’acceptons pas ce travail de fidélité et de perfectionnement. 

La promesse faite à l’église de Thyatire est de recevoir « autorité sur les nations afin de les paître avec une verge de fer et de recevoir l’étoile du matin ». Avoir autorité sur les nations et paître avec une verge de fer nous parlent d’une positon de domination, d’autorité et cela fait écho à notre passage de l’épître aux Colossiens, Jésus « le chef de toute domination et de toute autorité ». Celui qui vaincra, Jésus partagera avec lui cette position de domination et d’autorité et aura le pouvoir de diriger et de juger. Il gouvernera avec Christ. L’étoile du matin est Christ lui-même dans cette gouvernance, le fait d’être le premier, le chef, mais aussi Christ dans sa splendeur. 


5- Christ a la prééminence sur la victoire complète 

Colossiens 2.11 : « Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair : »

Christ a la prééminence sur la victoire, une victoire complète. La victoire est la suite logique du perfectionnement. La circoncision nous parle de la victoire sur la chair, mais à partir du moment où vous avez la victoire sur la chair vous avez également la victoire sur le monde et ses convoitises et sur Satan. La victoire sur la chair désarme totalement Satan de son pouvoir ! Jean 14.30,31 : « Je ne parlerai plus guère avec vous; car le prince du monde vient. Il n’a rien en moi; mais afin que le monde sache que j’aime le Père, et que j’agis selon l’ordre que le Père m’a donné, levez-vous, partons d’ici ». Nous voyons cette triple victoire dans ce passage. Jésus a la victoire sur le monde et sur son prince et sur la chair en agissant selon la volonté du Père. « Il n’a rien en moi » : Le prince de ce monde n’a rien en Christ, il n’a aucune influence sur lui. Satan, l’adversaire, ne peut porter aucune accusation contre Christ car il n’a aucun pouvoir sur lui et cette victoire a été rendue possible par son obéissance, par sa mort à lui-même qui est la victoire sur la chair symbolisée par la circoncision. Rappelez-vous, avant d’entrer en Canaan, le pays de la promesse, les hommes de la nouvelle génération, la génération née dans le désert, ont été circoncis. C’est une image pour nous faire comprendre que pour entrer dans le pays de l’abondance avec Dieu nous avons avant tout besoin de vivre cette victoire sur la chair. La victoire demande un engagement. Il n’y a pas de victoire s’il n’y a pas de combat. 

Hébreux 5.7 à 9 nous explique qu’après voir été élevé à la perfection, Christ est devenu pour nous l’auteur d’un salut éternel. Il a obtenu la victoire ! Le Père a exaucé les prières du Fils de le sauver de la mort. Mais son temps dans la chair était un rude combat parcouru de grands cris, de larmes, de prières et de supplications. Si nous cherchons à marcher avec lui, le Seigneur cherchera toujours à nous mener plus loin dans ce travail de crucifixion de la chair afin de nous partager sa victoire et que nous puissions nous-mêmes remporter des victoires dans son royaume (Jean 15.2).

L’église de Sardes avait arrêté de s’engager ; elle n’était plus engagée dans ce travail avec le Seigneur. Elle ressemblait à Pierre, Jacques et Jean endormis dans le jardin de Getshémané alors que Jésus menait un terrible combat. La promesse faite aux vainqueur de l’église de Sardes est d’être revêtus de vêtements blancs, de ne pas avoir son nom effacé du livre de vie et d’être confessé par Jésus devant le Père et devant ses anges. Les vêtements blancs nous parlent de manière générale du salut et le Seigneur rappelle aux vainqueurs cette victoire qu’il a acquise pour eux. Mais dans le livre de l’Apocalypse, ils nous parlent aussi des œuvres. Apocalypse 19.7,8 : « Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l’agneau sont venues, et son épouse s’est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints ». 

Ce vêtement de l’épouse durant les noces de l’agneau n’est pas seulement blanc, il est « éclatant et pur ».  Il a un éclat particulier, le même éclat que lorsque Jésus va être transfiguré et dont les vêtements vont devenir « blancs comme la lumière » (Matthieu 17.2). Ce vêtement éclatant et ces œuvres justes sont en opposition avec ceux en qui Christ n’a pas trouvé des « œuvres parfaites ». C’est ce qu’il dit à Sardes au verset 2 du chapitre 3 du livre de l’Apocalypse : « je n’ai pas trouvé tes oeuvres parfaites devant mon Dieu » car ils souillent leurs vêtements et c’est donc bien en rapport avec la chair ; un travail dans la chair qui ne se fait pas. Sardes a arrêté d’accepter le travail des bonnes œuvres de Christ dans sa vie et de fait ne pratique plus les « bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance » (Ephésiens 2.10)

L’église de Thyatire, la précédente, n’a pas « gardé jusqu’à la fin les œuvres du Seigneur » ; il est donc logique que la suite soit un état de sommeil. Christ prévient l’église de Sardes qu’elle a besoin de veiller sinon il « viendra comme un voleur, et elle ne saura pas à quelle heure il viendra sur elle » (verset 3). Cela nous rappelle bien évidemment les vierges sages et folles de Matthieu 25 : celles qui veillent et celles qui ne veillent pas. L’époux arrive et certaines sont prêtes alors que d’autres non, exactement comme à Sardes. Il y avait à Sardes « quelques hommes qui n’ont pas souillé leurs vêtements » (verset 4). Ce sont des vierges sages qui ont rempli leur lampe d’huile et brillent dans la nuit. Matthieu 5.16 : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres ». Cette huile permettant de briller est bien entendu en rapport avec la vie de l’Esprit, mais aussi en rapport avec les œuvres. Ces œuvres préparées d’avance par le Père, comme il en a préparées pour Jésus le Fils, que nous pouvons pratiquer avec la force que le Saint-Esprit communique. 

Le Seigneur Jésus confirme aux vainqueurs que leur nom sera bien écrit dans le livre de vie (ceci est vrai pour tous les enfants de Dieu) et qu’il confessera leur nom devant le Père et devant ses anges. Le mot « confesser » veut également dire louer, honorer. Rappelez-vous les paroles d’honneur données aux bons et fidèles serviteurs de la parabole de Matthieu 25. Je crois que nous souhaitons tous entendre ces paroles un jour. 


6- Christ a la prééminence sur la résurrection 

Colossiens 2.12 : « ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. »

Ce point est la suite logique du précédent. La victoire nous conduit à vivre la vie de résurrection en Christ. La circoncision nous parle de la mort, la mort du corps de la chair que Christ a cloué au bois. Mais la résurrection nous parle de la vie, la vie de l’homme nouveau né de l’Esprit de Dieu dont nous sommes appelés à nous revêtir. Après avoir été circoncis, le peuple a traversé le Jourdain en plaçant 12 pierres prises sur le bord de la rive pour les placer au milieu du fleuve et en prenant 12 pierres du fond du Jourdain pour les placer sur la rive du fleuve côté Canaan. Les eaux ont ensuite recouvert ces 12 pierres placées au milieu du fleuve. Cela nous parle de la résurrection. L’ancienne nature engloutie par les eaux pour renaître en nouveauté de vie. C’est la nouvelle génération qui est entrée en Canaan, cela ne pouvait pas être l’ancienne ayant parcouru le désert car cette ancienne génération symbolise la vie selon la chair alors que la nouvelle symbolise la vie selon l’Esprit. Le baptême de la mer rouge symbolise la nouvelle naissance, à la base de notre esprit, mais le passage du Jourdain la mise en pratique par l’Esprit de cette résurrection et c’est ici à la base de notre âme. Nous sommes ressuscités en lui spirituellement (à la base de notre esprit), aujourd’hui nous croissons en nouveauté de vie dans notre âme et un jour nous vivrons cette résurrection dans notre corps. Nous serons alors complets. 

Colossiens 1.18 nous dit que Jésus est « le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier » Il est le premier à avoir connu la résurrection. Ce n’était pas le cas des croyants avant Jésus, ils ne pouvaient pas ressusciter. Ce n’était pas le cas de Hénoc et Elie qui ont été enlevés mais ne sont pas morts. Pendant la grande tribulation ils reviendront et seront tués, mais trois jours et demi après ils ressusciteront. Cette résurrection sera le plus grand témoignage qu’ils porteront au monde ; plus grand encore que les miracles qu’ils feront et les paroles qu’ils prononceront. Cette résurrection témoignera de la puissance de Christ et de sa résurrection et donc de sa royauté. Il n’y a pas de plus grand témoignage de Christ que nous pouvons porter que cette vie de résurrection. Un être transformé, une vie transformée, une cœur transformé. Il n’y a pas de plus grand témoignage que la vie de Christ en nous. Jean 13.35 : « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres ». Cet amour témoigne que Christ est ressuscité et qu’il vit en nous. 

Lorsque nous regardons de près l’église de Philadelphie, nous voyons qu’elle porte en elle cet amour.  C’est une église simple qui ne s’est pas éloigné de la simplicité à l’égard de Christ, qui s’attache à l’essentiel et porte en elle cet amour. Elle n’est pas en train de prétendre quelque chose ou rechercher quelque chose d’extraordinaire, mais cherche simplement à soigner sa relation avec Christ, à s’attacher à ses paroles et à manifester son amour. Voilà l’église victorieuse qui nous est dépeinte dans les derniers temps, les temps de séduction. Lorsque la persécution vient le Seigneur nous demande d’être comme Smyrne, l’église persévérante dans la souffrance. Mais sinon, il nous demande d’être comme Philadelphie, une église qui veille et va à l’essentiel. Et l’essentiel est d’aimer son Seigneur et d’aimer les frères et sœurs. Et nous aimons en pratiquant sa parole. 1 Jean 5.3 : « Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements ». L’unité et la pratique de la parole sont deux points caractéristiques de cette église. 

Aux vainqueurs de l’église de Philadelphie, le Seigneur Jésus promet « d’être une colonne dans le temple de son Dieu, et de ne plus en sortir ; d’avoir sur lui le nom de son Dieu écrit, et le nom de la ville de son Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de son Dieu, et son nom nouveau » (Apocalypse 3.12). Le mot « temple » est « naos » en grec parlant du lieu saint et du lieu très saint. Il n’est pas ici question du parvis. C’est le même mot qu’Apocalypse 21.22 lorsqu’il nous est dit qu’il n’y a « point de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l’agneau ». La promesse qui est faite au vainqueur est de demeurer dans sa présence, dans son intimité pour le servir, le louer, l’adorer et de ne plus sortir de cette présence. Apprenons à aimer passer du temps dans la présence du Seigneur, connaissons ce lieu saint qui ne fait plus qu’un avec le lieu très saint. Ne nous satisfaisons pas uniquement du parvis, mais aimons venir puiser dans les profondeurs de notre Dieu. Si nous cherchons à ce que lieu de sa présence soit déjà ici-bas notre maison, il est normal qu’une fois dans les cieux le Seigneur nous fasse une telle promesse. Et cette fois-ci nous y resterons de manière continuelle. 

Il nous est également décrit 3 particularités de ce nom nouveau. C’est différent de l’église de Pergame ici ; nous recevons bien un nom nouveau, mais nous entrons dans le détail, dans quelque chose d’encore plus intime, plus personnel, plus travaillé. Le nom de mon Dieu est en rapport avec le Père ; le nom de la ville, de la nouvelle Jérusalem avec le Fils – la nouvelle Jérusalem est l’épouse et c’est en rapport avec l’époux – ; et mon nom nouveau est bien en rapport avec la vie nouvelle, la vie spirituelle, la vie de résurrection et c’est en rapport avec l’Esprit. Et bien entendu, le Seigneur met devant Philadelphie cette « porte ouverte, que personne ne peut fermer ». A ceux qui marchent fidèlement avec lui, le Seigneur ouvre des portes ici-bas ; de portes pour accomplir ses œuvres, des portes pour continuer à marcher dans sa volonté. Mais la plus belle porte qu’il ouvrira sera celle de son royaume céleste. 2 Pierre 1.10,11 : « C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée ». Nous comprenons bien l’image de la résurrection avec cette porte ouverte dans les cieux ; cette porte qui sera largement ouverte pour ceux qui ont un cœur large pour le Seigneur et pour les frères et sœurs. 

Philadelphie nous parle de notre amour, de notre coeur et j’aimerais citer le passage suivant : 2 Timothée 4.8 : « Désormais la couronne de justice m’est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement ». L’avènement du Seigneur fait-il l’objet de toute notre joie, de tout notre amour ?


7- Christ a la prééminence sur la glorification 

Colossiens 3.3,4 : « Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. »

Vous remarquez ici ce n’est plus seulement en Christ, mais avec Christ en Dieu. C’est un fait accompli et bien réel aujourd’hui, nous sommes assis avec Christ en Dieu dans les cieux. Ressuscités et cachés avec Christ en Dieu. Nous sommes unis à Christ dans sa mort et dans sa résurrection, les deux points précédents, et également cachés avec lui en Dieu. Ce passage nous parle non seulement de notre unité à Christ, mais également de notre unité avec le Père. Jésus a prié pour cette unité, nous voyons cela en Jean 17.20 à 23 : « Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, – moi en eux, et toi en moi, -afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé ». Jésus prie afin que nous soyons parfaitement unis les uns aux autres comme lui est uni au Père. Alors oui nous sommes morts, ressuscités et cachés en Christ, mais nous voyons bien dans ce chapitre de Jean 17 qu’il y a une progression attendue et désirée de la part du Seigneur dans cette unité. Nous comprenons bien dans ce passage que l’unité entre frères et sœurs selon Dieu, selon son cœur, selon sa pensée se fait en parallèle avec l’unité avec Christ et avec le Père. Aimer Dieu et aimer son prochain comme soi-même ; cela reprend les deux plus grands commandements qui accomplissent toute la loi et les prophètes. 

Le manque d’unité est bien ce que le Seigneur reproche à l’église de Laodicée. Jésus est obligé de frapper à la porte pour entrer : Apocalypse 3.20 : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi ». Cette situation est totalement anormale ; Christ ne devrait pas avoir besoin de frapper à la porte ! Cela signifie que les coeurs ne sont pas en communion avec lui. Comment avoir le cœur et les pensées du Seigneur si nous ne sommes pas en communion avec lui ? Et si nous n’avons pas son cœur et ses pensées, nous ne pouvons pas non plus grandir dans notre unité avec les frères et sœurs.

Aux vainqueurs de Laodicée, le Seigneur leur fait la promesse de s’asseoir avec lui sur son trône, comme lui a vaincu et s’est assis avec son Père sur son trône. Apocalypse 3.21 : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône ». Quelle promesse extraordinaire ! Celui qui vaincra règnera avec Christ sur son trône ! Ce n’est donc plus seulement être ressuscité avec Christ en Dieu, mais régner avec lui sur son trône à la droite du Père. 

Christ est celui qui nous fait connaître le Père, nous révèle le Père (Jean 1.18 ; Matthieu 11.27), mais aussi nous fera régner avec lui à la droite du Père. Chaque enfant de Dieu vivra cette résurrection dans la gloire car il est de toutes manières déjà spirituellement assis en Christ dans la gloire. Cette finalité est déjà arrêtée pour tout enfant de Dieu. Toutefois n’oublions pas que l’œuvre de chacun sera éprouvée (1 Corinthiens 3.13) et que le Seigneur révélera ce qui est caché dans les coeurs (1 Corinthiens 4.5)

Jude 24,25 : « Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensibles et dans l’allégresse, à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus-Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles! Amen ! »