La vie n’est pas quelque chose qui s’impose. Ce ne sont pas des règles, mais quelque chose que nous avons reçu. Toute personne née de nouveau a reçu en elle la vie éternelle et, dans une logique toute simple, cette vie est appelée à fructifier.
Marc 4.26 à 29 : « Il dit encore: Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi; et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là ».
Le Seigneur nous parle ici d’un processus simple, d’une croissance évidente que nous ne pouvons pas pleinement expliquer, mais qui se met en place logiquement car la semence porte en elle-même la vie. La vie produit la vie ; elle porte en elle une croissance logique. Par la parole et par l’Esprit de Dieu, l’enfant de Dieu a reçu en lui cette vie. Et sur la base de cette vie reçue, le Seigneur va travailler. Ce message est un encouragement à regarder à l’œuvre que Christ a accomplie dans nos vies, au fondement qu’il a posé, et à l’œuvre qu’il veut faire en lui faisant confiance pour notre croissance. Nous ne pouvons pas nous appuyer sur notre propre force. Nous ne pouvons pas combattre les œuvres de la chair par la chair. Nous avons besoin de compter sur la grâce de Dieu dans nos vies. Nous avons besoin de nous abandonner à lui et de laisser sa parole et son Esprit prendre encore davantage de place dans nos vies. Et si nous sommes de bonne volonté, si nous sommes disposés à le laisser faire, le Seigneur agira.
J’aimerais que nous parcourions ensemble la première épître de Jean et que nous voyons ensemble ce qu’il nous dit concernant la vie éternelle. La volonté du Seigneur est que sa vie fructifie en nous. Et lorsqu’elle fructifie elle est tout simplement dans la logique que Christ a inscrite dans nos vies.
1 Jean 1.1 à 4
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« Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, – car la vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, – ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. Et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit parfaite. »
Ce qui me touche avant tout dans ces premières phrases est la proximité que Jean décrit avec la vie. Une proximité au plus intime de sa vie humaine : « ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie ». Cette vie lui a été manifesté en la personne de Christ et cette vie a percuté complètement la sienne, transpercé la sienne et après cette rencontre les choses sont devenues totalement nouvelles et ne pouvaient plus être comme avant. La vie véritable, recherche et attente de tant de croyants à travers les siècles s’est manifestée dans sa plénitude à travers Jésus-Christ et nous, l’Eglise, en sommes les bénéficiaires.
A travers la nouvelle naissance nous avons reçu en nous la vie dans son entièreté. Pierre va jusqu’à dire en 2 Pierre 1.3 que cette vie dans sa puissance nous a donné « tout ce qui contribue à la vie et à la piété ». Quand je lis ces paroles et considère ma faiblesse je suis parfois dépité. La réalité est que nous sommes encore dans ce corps de faiblesse, mais la réalité est aussi que nous avons reçu en nous la vie éternelle et avec elle tout ce qu’elle contient et veut produire dans nos vies. Je pense que l’un des buts premiers de nos ennemis principaux que sont Satan, le monde ou la chair sont de nous faire perdre de vue cette bonne nouvelle. Nous faire perdre de vue la joie que nous a procuré cette rencontre avec la vie éternelle. Cette joie a été un moteur dans nos vies et nous a procuré une force, une capacité, une puissance ! Cette joie me ramène à une grande simplicité dans la foi qui elle-même est source d’une grande liberté. Il est terrible de faire le constat qu’à la nouvelle naissance, lorsque j’ai rencontré Christ, j’ai pu avoir plus de joie, plus de fraîcheur, plus de simplicité dans la foi que je peux en avoir après des années de conversion. Il est vrai que nous pouvons rencontrer des épreuves dans nos vies, mais dans quel état étaient certains d’entre nous lorsqu’ils ont rencontré Jésus ? Et pourtant la parole de l’évangile a été source de libération. Il est bon que dans notre marche cette rencontre avec la vie continue à réjouir nos coeurs. La vie peut parfois être très dure, elle peut nous assaillir totalement et si ma conception de la foi est quelque chose de compliqué à mon entendement, à mon coeur, à mes yeux alors cette vie va devenir vraiment compliqué.
L’évangile est une bonne nouvelle venue pour nous encourager, nous guider, nous consoler. Pourtant je remarque que beaucoup de chrétiens n’arrivent pas à vivre dans la liberté car ils vivent encore dans une forme de condamnation qui les oppresse. D’autres vivent dans un légalisme, une exigence qui leur met une pression et eux-mêmes mettent la pression aux autres.
« L’évangile est une bonne nouvelle venue pour nous encourager, nous guider, nous consoler »
Mais l’évangile ce n’est pas cela. L’évangile c’est « nous l’aimons car il nous a aimés le premier ». Ça a commencé avec l’amour et ça ne peut bien fonctionner qu’en continuant avec l’amour. Dans cette relation simple d’amour je ne me pose pas de question qui me dépasse. Et si je vois que dans ma marche avec lui quelque chose m’a éloigné de lui, je lui demande pardon et il me pardonne et je repars « car il est fidèle et juste pour me pardonner et me purifier de toute iniquité » (1 Jean 1.9). Et si c’est plus compliqué que cela je peux demander de l’aide. Et si mon coeur me condamne car je n’arrive pas à me débarrasser d’un problème car un combat est installé en moi, « Dieu est plus grand que mon coeur car il connaît toutes choses » (1 Jean 3.20). Il sait ce qui est véritablement au fond de mon cœur et il peut déraciner au plus profond de moi-même ce qui m’empêche d’être réellement libre avec lui. Jean dans son évangile et dans ses épîtres nous explique tout de cette marche d’amour avec notre Dieu. Comment la bonne nouvelle peut-elle demeurer une bonne nouvelle si nous n’arrivons pas à voir sincèrement et profondément l’amour de notre Dieu dans notre marche ? Je ne vous dis pas de marcher dans le péché, mais plutôt tout le contraire ; car si vous marchez dans le péché vous ne découvrirez pas davantage l’amour que Dieu a pour vous et votre amour pour lui ne grandira pas. Vous n’affermirez pas votre foi et votre connaissance de Dieu. Mais je l’aime car il m’a aimé le premier et je continue à l’aimer car je continue à découvrir son amour pour moi. Et il n’y a pas de loi, pas de règle face à cela ! C’est ça la liberté et la simplicité de l’évangile. Ne perdons pas de vue cette simplicité. Soyons des petits enfants qui dépendent de leur Dieu avec la joie que nous apporte la bonne nouvelle d’avoir rencontré la vie éternelle. Si ton coeur et tes pensées sont assaillis par des raisonnements ou des difficultés je ne peux que t’encourager à revenir à la source. Reviens à la simplicité de l’évangile, reviens à la bonne nouvelle. Reviens au jour où tu as rencontré celui qui t’as aimé le premier ; celui qui a donné sa vie pour toi et qui par amour continue à intercéder pour toi. Reviens à ton premier amour. Sans ce premier amour je crois que notre marche perd l’essence même de sa valeur quoi que nous fassions à côté. Cette joie du salut et cet amour est le moteur qui a besoin de nous animer. Notre vie ne peut pas être une règle. Si nous vivons de règles, nous vivons encore sous une forme de loi. Mais nous sommes nés de nouveau pour être libérés de cela.
1 Jean 2.24 à 27
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« Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous. Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez aussi dans le Fils et dans le Père. Et la promesse qu’il nous a faite, c’est la vie éternelle. Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous égarent. Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés. »
Jean parle de personnes qui cherchent à ébranler la foi les chrétiens auxquels il s’adresse prétendant que Christ n’est pas venu en chair c’est à dire dans un corps physique. Mais il ajoute qu’à travers la vie qu’ils ont reçu en Christ, ils ont reçu l’onction et que cette onction elle-même les enseigne afin de les garder dans la vérité.
La vie était en action en eux à travers l’onction ! Et de même, aujourd’hui, elle est en action en nous : elle agit, elle nous parle, elle nous enseigne. Elle fait partie de nous, nous sommes scellés par elle pour le jour du salut (Ephésiens 1.13 ; 4.30) et nous sommes appelés à demeurer en elle, non pas de manière passive mais active afin d’être activement en communion avec la vie que nous communique cette onction. Je ne vous parle pas nécessairement de l’onction sur vous, mais de l’onction en vous. Est-ce que je laisse assez d’espace dans ma vie, dans mon coeur et mes pensées pour entretenir et développer une communion intime avec la vie de l’Esprit en moi ? C’est mon jardin intérieur avec mon Dieu que je dois pouvoir entretenir et développer. Aucune personne née de nouveau ne peut dire qu’elle n’est pas en communion avec l’onction et que cette onction ne peut pas l’enseigner. Jean 10.27 : « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent ». C’est pour tous les chrétiens ! Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas besoin d’aide et de complément dans notre marche avec Dieu, dans notre écoute de Dieu, dans notre compréhension de sa volonté, bien au contraire. Mais le Seigneur désire être notre confident.
Quand j’ai une réelle joie d’appartenir au Seigneur (premier point), j’ai également une réelle joie à entretenir une relation avec lui. C’est une suite logique. Que nous puissions être heureux comme au premier jour d’appartenir à Christ et d’entretenir une relation avec lui. C’est la communion du Saint-Esprit en relation avec la parole qui va nous y aider. Je n’irai pas plus loin sur ce point.
1 Jean 3.14 à 16
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« Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui. Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. »
En recevant la vie nous avons reçu en nous l’amour qui vient de Dieu. Cet amour se manifeste par l’amour pour Dieu (1 Jean 4.19) et par l’amour pour les frères et sœurs. Aucune personne née de nouveau ne peut dire qu’elle n’a pas reçu l’amour qui vient de Dieu. L’Esprit a mis en elle cet amour ! C’est une vérité spirituelle ! Mais il est vrai que nous devons nous demander si aujourd’hui c’est une réalité pratique ?
Une des pratiques toute simple est : est-ce que j’ai envie d’être en communion avec mes frères et sœurs ? Et est-ce que j’ai envie d’être en communion avec mes frères et sœurs dans la personne de Christ ? Car c’est Christ qui nous uni. Une bonne communion avec la vie, c’est le point précédent, me pousse à vouloir être en communion avec mes frères et sœurs. Elle me donne envie de partager ma vie et me sensibilise à la leur. Elle m’amène à être attentif à leurs besoins aussi bien dans le domaine naturel que dans le domaine spirituel. La vie de Christ nous décentre de nous-mêmes. C’est l’Esprit qui agit ainsi dans les enfants de Dieu souhaitant les rassembler dans une communion dans laquelle il va pouvoir agir et se manifester. Ce n’est pas réservé aux « réunions officielles » ; au dimanche matin ou aux autres réunions.
Est-ce que je porte dans mon coeur mes frères et sœurs ? C’est un fruit que la vie désire produire en moi. Christ a développé ce point et l’a mené à la perfection afin que nous puissions recevoir sa vie. La vie est quelque chose qui se partage, qui se donne. Et cela nous guide directement aux deux passages suivants.
1 Jean 5.9 à 13
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« Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu témoignage à son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. »
Dieu le Père a rendu témoignage à son Fils : de qui il est, qu’il est le Fils en qui il a mis tout son plaisir (Matthieu 3.17 ; 17.5) venu accomplir toute sa volonté. Il a rendu témoignage de sa personne, de sa vie, de ses actions, de ses paroles…
En tant qu’enfants de Dieu, le Père peut également rendre témoignage que nous portons en nous le témoignage de Christ et donc la vie éternelle. Alléluia ! Mais maintenant, encore une fois, de manière pratique, est-ce qu’il peut témoigner que nous marchons dans cette vie qui nous a été donnée ? Et qu’est-ce que cela veut dire marcher dans la vie ? Je pense que c’est déjà en lien avec les trois premiers points évoqués :
- Ai-je toujours la joie que procure la vie à travers l’évangile ? La bonne nouvelle continue-t-elle à réjouir mon cœur ?
- Ai-je une communion active avec la vie à travers l’onction en moi ?
- Est-ce que la vie active en moi me donne envie d’être en communion avec mes frères et soeurs autour de la personne de Christ ?
Je crois que ces trois manifestations de la vie sont la base qui va m’aider à avancer et sur laquelle le Seigneur va travailler dans ma vie. Bien entendu vous pouvez y voir le fondement qui demeure que sont « la foi, l’espérance et l’amour » (1 Corinthiens 13.13). Nous avons reçu la foi, l’espérance et l’amour à la nouvelle naissance. Et lorsque ces trois se développent, le Seigneur peut témoigner que sa vie se développe en moi. Il ne s’agit pas de pointer du doigt tel ou tel et dire lui il porte du fruit et le Seigneur peut témoigner de lui et lui non ; ce n’est pas cela ! Nous avons tous besoin que la vie produise du fruit dans nos vies et je crois qu’un chrétien ne peut pas être heureux en dehors de cette marche et de cette progression dans la vie. Car c’est ce que Christ a déposé dans sa vie ; c’est la nature même intime et profonde du chrétien de porter du fruit et de voir cette vie prendre de la place en lui.
Rappelons-nous que parfois les choses prennent du temps et que tout n’est pas visible tout de suite. Et rappelons-nous ce que nous disions au début : si je suis de bonne volonté et si je veux voir le Seigneur grandir dans ma vie, il agira ! Et lorsque la vie produit en moi du fruit, il va logiquement se produire des choses.
1 Jean 5.14 à 16
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« Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée. Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu’il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère, il la donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort; ce n’est pas pour ce péché-là que je dis de prier. »
Nous n’allons pas aborder la question du péché qui mène à la mort, ce n’est pas le but. Mais que voulons nous voir ici ? C’est que lorsque nous portons la vie, qu’elle produit en nous du fruit, nous produisons la vie autour de nous.
« Jésus est la vie et, en nous donnant sa vie, sa volonté est également qu’à travers nous cette vie puisse continuer à être partagée »
Jésus est la vie et, en nous donnant sa vie, sa volonté est également qu’à travers nous cette vie puisse continuer à être partagée. En dehors du corps comme au dedans du corps. Pouvons-nous dire, en tant qu’individu et en tant qu’assemblée, que nous communiquons quelque chose de la vie que Christ nous a donnée ?
La question n’est pas d’en faire une maladie, mais nous devons pouvoir nous poser cette question. Je ne suis pas dans une vision performative de la vie chrétienne. Et si je ne vais pas bien ne vais pas bien. Et si quelqu’un ne va pas bien, nous sommes là pour prier les uns pour les autres et nous encourager. Mais je dirais que nous avons besoin d’être équilibrés : ne soyons ni légers, ni trop exigeants. Si vous êtes légers, il n’y a que vous qui puissiez vous raisonner ; si vous êtes trop exigeants, vous allez vous faire beaucoup de mal car vous ne serez jamais satisfaits : de vous-même et des autres.
C’est un privilège extraordinaire, mais aussi je pense une responsabilité, en tant qu’enfants de Dieu, « enfants de la lumière et du jour » comme disait Paul (1 Thessaloniciens 5.5) d’apporter cette vie. Une responsabilité car Christ nous a donné la capacité d’avancer et de pratiquer ce qu’il nous appelle chacun d’entre nous à pratiquer. Il nous a donné ce pouvoir, cette puissance à chacun dans son ou ses secteurs d’activités. Lorsque la vie se développe en moi et produit du fruit, tout naturellement, elle va se traduire par de bonnes œuvres. Chacun en particulier selon qui il est et ce que Christ lui a donné. Ce n’est pas je dois faire des œuvres, c’est je fais tout naturellement les œuvres que la vie de Christ porte en moi. Un pommier ne se dit pas « je dois faire pousser de pommes », il fait pousser des pommes. Un prunier ne se dit pas « je dois faire pousser des prunes », il fait pousser des prunes. A moins d’être malade. Mais si je suis malade, le Seigneur veut apporter la guérison là où il y a des problèmes car c’est cela l’œuvre de la vie. Dieu n’attend pas autre chose de moi que de faire faire fructifier ce qu’il m’a déjà donné. Bien entendu cela demande de faire des choix, d’affermir sa foi dans la vie de Christ, mais si mon désir est de connaître Christ et la puissance de cette vie qu’il a déposée en moi, alors c’est lui qui va travailler en moi. Et c’est en cela que nous avons une grande liberté dans le Seigneur. Car c’est lui qui agit en nous et à travers nous ! Alléluia !
Et cela nous amène très rapidement au dernier passage que nous voyons ensemble dans cette épître.
1 Jean 5.19 à 21
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« Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles. »
La vie que nous avons reçu de Dieu nous amène à connaître Dieu personnellement. Voilà le fruit de la vie qui se développe correctement en nous : connaître Dieu personnellement. Et c’est cette connaissance qui nous pousse à l’aimer davantage et à aimer les frères et sœurs.
Jésus ne nous donne pas seulement la vie éternelle, il est lui-même la vie éternelle. Christ lui-même est en nous et son désir est de se révéler encore davantage à chacun d’entre nous. Il n’y a pas de servitude ni d’obligation dans ce programme, mais un désir de connaître toujours davantage celui qui nous a appelés des ténèbres à sa lumière. Le Seigneur nous a appelés à la vie et à la liberté. Autant que cela nous est possible, faisons tous nos efforts pour ne pas être de nouveau sous un joug : qu’il s’agisse du monde, des œuvres de la chair, d’une fausse conception de la foi ou autres.
Faisons tous nos efforts pour marcher dans la liberté et appuyons-nous avec confiance sur le Seigneur car il a fait la promesse de nous garder en lui et celle d’agir lui-même dans nos vies.